Ça y'est ! Good Food Institute, l’ONG américaine qui fait la promotion de la viande, des produits laitiers et des œufs à base de plantes, a publié le 17 mai un rapport mondial sur l'avancée des start-up développants des substituts aux produits animaux.
Côté viande, le rapport distingue « la viande in vitro, issue de cellules-souches et aux vertus écologiques contestées et leurs imitations à base de végétal (soja, pois, céréales…).
Sur ces 2 créneaux, les investissements ont le vent en poupe et s'accélèrent depuis les 5 dernières années :
Si la viande à partir de cellules-souches (in vitro) est plus médiatisée, elle reste, pour les investisseurs en capital-risque, une part de marché minime par rapport aux simili-viandes végétales. En 2018 aux États Unis, la viande in vitro a généré seize fois moins d'investissement que sa version végétale.
En 2018 en France, la simili-viande végétale est en croissance de 38% dans les supermarchés et 23% des foyers en consomment. ``
Mais l’Europe n’est sûrement pas la priorité de ces entreprises « Ces sociétés visent plutôt l’Asie et l’Afrique. Leur problématique est de nourrir en protéine de qualité les populations émergentes », explique Mathieu Vincent de DigtalFoodLab. Et il en va de même pour la viande in vitro : « l’objectif affiché d’une start-up comme Higher Steaks en Grande-Bretagne, est de fournir du porc in vitro à destination de la Chine. »
« 80 % des montants investis dans les start-up de la foodtech vont aux nouveaux services de livraison comme UberEats. » explique Mathieur Vincent. Il est dommage de voir partir tous ces investissements auprès d'entreprises américaines, lorsqu'on on connait le retard actuel de l'Europe sur le sujet de la Food Science.
Et demain, après la viande, place au poisson ? Affaire à suivre de près...