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Titres Restaurants : L'Impact des commissions élevées et des retards de paiement pour les restaurateurs

Les tickets restaurants, un avantage bien connu des travailleurs, offrent une solution pratique pour déjeuner hors de chez soi. Cependant, pour de nombreux restaurateurs, accepter ces titres de paiement n'est pas toujours une démarche sans heurts. Les commissions élevées prélevées par les émetteurs de titres et les retards de paiement sont des problèmes qui suscitent de plus en plus d'inquiétudes au sein de l'industrie de la restauration.

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Les tickets restaurants en France : le panorama des émetteurs

Les tickets restaurants, ou "chèques déjeuner", sont largement utilisés en France pour faciliter l'accès à des repas de qualité pour les travailleurs. 

Les plus courants sont Edenred, Up, Sodexo, et Chèque Déjeuner dans des restaurants et des établissements de restauration agréés.

Pour les consommateurs, les tickets restaurants sont un atout majeur, car ils réduisent leur coût de la vie quotidienne tout en favorisant une alimentation équilibrée. Cependant, du point de vue des restaurateurs, l'acceptation de ces titres de paiement comporte certains inconvénients.

Les commissions élevées : un fardeau pour les restaurateurs

L'un des problèmes majeurs auxquels sont confrontés les restaurateurs est le montant des commissions prélevées par les émetteurs de titres. Les émetteurs prélèvent des commissions sur chaque transaction, ce qui réduit la marge bénéficiaire des restaurateurs dans un contexte parfois tendu.  Avec les hausses tarifaires sur les matières premières, chaque dépense pèse sur la trésorerie.

Ces commissions varient d'un émetteur à l'autre, mais elles sont généralement comprises entre 3% et 5% du montant du ticket restaurant. 

Les retards de paiement : une autre source de frustration

Outre les commissions élevées, les restaurateurs sont parfois confrontés à des retards de paiement de la part des émetteurs de titres. Les émetteurs de tickets restaurants disposent parfois de délais de remboursement qui peuvent s'étendre sur plusieurs semaines. Ces délais trop longs sont d'autant plus problématiques pour les petits restaurateurs qui dépendent du Cash-Flow quotidien pour gérer leur entreprise.

Les retards de paiement peuvent entraîner des problèmes de trésorerie pour les restaurateurs, car ils ne disposent pas immédiatement des fonds correspondant aux paiements effectués avec des tickets restaurants. Cela peut rendre difficile le paiement des fournisseurs, des salaires du personnel et d'autres dépenses essentielles.

Les solutions possibles pour atténuer l'impact

Face à ces défis, les restaurateurs cherchent des solutions pour atténuer l'impact des commissions élevées et des retards de paiement.  L’Autorité de la concurrence a d’ailleurs rendu public l’avis qu’elle a rendu au gouvernement sur la pertinence d’un encadrement réglementaire du montant des commissions perçues par les émetteurs de titres-restaurant sur les commerçants agréés par la Commission Nationale des Titres-Restaurant, ainsi que sur la question de la généralisation de la dématérialisation des titres-restaurant.

 Bien qu’elle ne considère pas que le plafonnement tarifaire puisse constituer la  réponse la plus adaptée aux défaillances de marché, celle-ci à tout de même instauré une régulation adaptée du marché des titres-restaurant, notamment par la mise en place d’un agrément des émetteurs et d’une publicité exhaustive des entreprises agréées, notamment certaines nouvelles innovations.

Négociation des commissions : Les restaurateurs peuvent essayer de négocier des taux de commission plus bas avec les émetteurs de titres, en fonction du volume de transactions qu'ils réalisent.

Gestion financière prudente : Les restaurateurs doivent planifier leur trésorerie avec soin pour faire face aux retards de paiement. Cela peut impliquer la constitution d'une réserve de trésorerie ou la négociation de modalités de paiement avec les fournisseurs.

Diversification des moyens de paiement : Les restaurateurs peuvent encourager d'autres modes de paiement, tels que les cartes de crédit, les paiements mobiles, ou les cartes de déjeuner spécifiques, qui ont généralement des commissions plus basses.

Lobbying et plaidoyer : Les associations de restaurateurs peuvent s'engager dans des actions de lobbying pour sensibiliser les émetteurs de titres et les autorités réglementaires aux préoccupations du secteur. 

Mais déjà les restaurateurs cherchent à s’émanciper des émetteurs historiques et sont prêts à tendre l’oreille vers des acteurs plus enclins à les soutenir et à coller à leurs contraintes.

Openeat en est un parfait exemple. Cette startup a décidé d’inverser le modèle du titre restaurant en se basant sur l'article L. 3262-1 alinéa 1 du code du travail, afin de proposer une alternative au support physique traditionnel des titres restaurant. Elle privilégie ainsi le remboursement des déjeuners des salariés via leur carte bancaire personnelle, et a déployé un système de post-paiement.

Ainsi la participation du salarié n’est mobilisée qu’au moment de la dépense et non plus prélevée sur son salaire en début de mois. 

Ce modèle permet au restaurateur de gérer de manière totalement indolore les titres restaurants qui sont désormais intégrés à la carte bancaire habituelle de leurs clients. Ils reçoivent en fin de mois un récapitulatif des transactions passées via les utilisateurs Openeat et  profitent d’une commission fixe de 1,5% sur le montant du titre restaurant digital (soit 3 points de marges récupérés vs les émetteurs).

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Martin Catineau, Directeur marketing d’Openeat nous fait un retour sur leur baromètre :

“Notre étude reflète un constat sans appel ! Plusieurs chiffres font méditer sur l’état d’esprit des professionnels :

  • 20% des restaurateurs refusent les tickets restaurants en raison du montant de la commission 
  • 75% trouvent les commissions beaucoup trop élevées
  • ⅓ des professionnels refusent les titres restaurants papier

Beaucoup trop de frustrations sont partagées dans notre étude comme la gestion quotidienne des titres, vue comme une perte de temps en raison de sa lourdeur administrative, mais aussi de l'opacité sur les commissions…”

En conclusion,

Le passage à la dématérialisation des titres acté pour 2026 constitue aussi un des éléments à la réflexion plus globale des professionnels. Le remboursement devrait en effet passer de 4 semaines à 48h mais ne règle pas la question du taux de commission (même si on laisse entendre aux professionnels un espoir de plafonnement) ! 

Pour faire face à ces défis, les restaurateurs doivent adopter une approche proactive en négociant des taux de commission, en gérant leur trésorerie avec prudence, en diversifiant les modes de paiement, et en plaidant pour des changements dans l'industrie. L'objectif est de trouver un équilibre entre la satisfaction des clients et la viabilité financière des restaurants.




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